sur le maintien en exercice du Président

Pourquoi nous ne voterons pas le maintien du Président lors de la délibération du futur Conseil d’Administration

 


La loi LRU du 10 août 2007 met fin brutalement aux trois Conseils de l’Université dont le mandat courait jusqu’en 2009. En même temps, l’article 43 de la loi offre un éventuel sursis aux présidents dans des termes juridiques assez complexes :

 

Lorsque la durée de leur mandat restant à courir est supérieure à six mois, les présidents en exercice à la date de l'élection des membres du nouveau conseil d'administration restent en fonction jusqu'au terme de leur mandat. Ils proposent à l'approbation des membres élus du nouveau conseil d'administration la liste des personnalités extérieures nommées conformément au II de l'article L. 712-3 du code de l'éducation. Le nouveau conseil d'administration délibère sur le maintien en exercice desdits présidents.

 

En d’autres termes, une fois que seront élus, le 19 février prochain, les 22 nouveaux membres du CA (7 PR, 7 MCF, 3 BIATOS, 5 étudiants), le président en exercice proposera huit personnalités extérieures (les statuts actuels lui permettent d’imposer ses choix quel que soit l’avis du CA). C’est seulement dans un second temps que les 30 membres du CA nouvellement constitué délibéreront « sur le maintien en exercice » du président.

 

Après mûre réflexion, nous avons décidé que nos candidats élus au CA ne voteraient pas ce maintien. Bien sûr, cette question ne doit pas occulter les enjeux qui nous occupent essentiellement durant cette campagne, mais il nous appartient également d’expliquer clairement nos intentions quant à cette délibération.

 

La logique de l’équipe présidentielle, qui prévalait déjà avec la loi de 1984 et que renforce la loi LRU de 2007, impose en effet que soit installée dès le début une équipe soudée et solidaire. Si le président actuel devait être maintenu encore une année pour terminer son mandat de cinq ans, l’installation d’une nouvelle équipe, qui devra rapidement prendre des décisions quant à la réforme interne, risquerait d’être perturbée par d’éventuelles tensions à la tête de l’exécutif. Il serait par ailleurs préjudiciable et inéquitable que le mandat de son successeur, dont l’élection serait ainsi reportée en mars 2009, soit raccourci de fait à trois ans.

 

De plus, compte tenu des pouvoirs disproportionnés qui sont désormais accordés aux présidents par la loi (droit de véto, nomination des comités de sélection…), nous ne pouvons laisser au seul bon vouloir du président actuellement en exercice la mise en œuvre de nos engagements.

 

Quant à l’argument selon lequel il faudrait de toute nécessité, presque pour sa survie, que Bordeaux 3 accède dès à présent à la Présidence du PRES, il a été balayé par la décision de cet organisme de « geler » la désignation du Président du PRES en attendant les élections du 19 février à Bordeaux 3. L’élection d’un nouveau président ne nous privera en aucune manière de la présidence du PRES.

 

Toutefois, chacun doit savoir que, même si nous devions gagner dans les deux collèges (A et B) au CA et disposer ainsi de douze élus, nos seules voix ne suffiraient pas à dégager une majorité qui ne sera atteinte qu’à partir de 16 voix. La décision de maintenir ou non le président actuel engagera donc l’ensemble des acteurs du Conseil d’Administration.

 

Enfin, et pour que tout soit clair, nous souhaitons ajouter que nous ne sommes pas mus par un quelconque ressentiment individuel. Ce n’est pas une personne que nous ne souhaitons pas maintenir : c’est une fonction nouvelle, une nouvelle façon de travailler, collégiale et démocratique, et une politique claire et cohérente que nous voulons mettre en place.

Patrice Brun et les candidats des listes P.A.R.

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